Coronavirus : "Trop facile de la part des assureurs de botter en touche", fustige le patron de l'UPE 13

Par AFP

"Je n'ai jamais vu de profession qui se dédouane aussi rapidement", a critiqué le patron des patrons du département.
"Je n'ai jamais vu de profession qui se dédouane aussi rapidement", a critiqué le patron des patrons du département. Photo Serge Mercier

"Il est trop facile de la part des assureurs de botter en touche" en cette période de crise du Covid-19, a accusé lundi Philippe Korcia, le patron de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône, la branche locale du Medef. "Je n'ai jamais vu de profession qui se dédouane aussi rapidement", a critiqué le patron des patrons du département, toujours au sujet des professionnels de l'assurance, lors d'un dialogue via Facebook Live avec quelques uns de ses 13 000 adhérents. Un intervenant venait de l'interpeller sur le refus de son assureur de couvrir les pertes d'exploitation de son entreprise depuis sa fermeture forcée.

La critique de M. Korcia n'est pas nouvelle à l'encontre d'un secteur accusé de ne pas jouer son rôle depuis le début du confinement, face à des entreprises confrontées à des pertes nettes de chiffres d'affaires. Dès le 18 mars, au lendemain du début du confinement, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) avait ainsi reproché aux assurances d'être "les grandes absentes du grand mouvement de solidarité en place pour les entreprises et les emplois menacés".

"Les assurances doivent aller plus loin", avait insisté jeudi Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l’Économie, devant les sénateurs.

Les assureurs ont notamment répondu à ces critiques en rappelant s'être engagés à verser 200 millions d'euros au Fonds national de solidarité en faveur des très petites entreprises et indépendants. Au total, le secteur fournit "un effort considérable" de soutien à l'économie de plus de trois milliards d'euros, s'était défendu jeudi Jean-Laurent Granier, vice-président de la Fédération française de l'assurance (FFA) et PDG de Generali France.

Ce montant de 3 milliards tient compte de la prise en charge des arrêts de travail, des remboursements de santé et du maintien des garanties d'assurance, "même en l'absence de primes, pour que les entreprises puissent continuer à fonctionner", avait-il expliqué. Les compagnies d'assurances, propriétaires de parcs immobiliers, ont également reporté les loyers du deuxième trimestre "pour les petites et moyennes entreprises clientes". Si les assureurs devaient couvrir l'ensemble des pertes d'exploitation des entreprises affectées par la crise du coronavirus, évaluées à quelque 50 milliards d'euros, "il n'y aurait plus d'assureurs dommages", avait insisté M. Granier. 

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